Peut-on faire cohabiter lapins et cochons d’Inde ?
On entend souvent qu’il ne faut jamais mettre un lapin et un cochon d’Inde ensemble, car ils peuvent se transmettre des maladies mortelles. L’idée est tellement ancrée qu’on pourrait presque croire que si ces deux espèces se retrouvent ensemble, l’un ou l’autre – voire les deux – mourra inévitablement. Mais qu’en est-il réellement ?
Un risque, oui, mais de quelle ampleur ?
Avec mon expérience et celle d’autres personnes qui ont côtoyé lapins et cochons d’Inde durant des années – et pas seulement en ayant un ou deux animaux, mais en ayant observé plusieurs groupes et situations – je me pose des questions. S’il y a un risque, quel est son pourcentage réel ?
Je connais plusieurs personnes qui ont mélangé ces deux espèces pendant des années, et leurs animaux vont toujours bien. Cela voudrait-il dire que le risque est finalement faible ?
L’environnement joue-t-il un rôle ?
Chez moi, mes lapins et cochons d’Inde vivent dans de grands parcs extérieurs, avec une bonne circulation d’air, un grand espace au sol et des abris espacés. Est-ce pour cette raison que je n’ai jamais eu de problème ?
Je ne mélange pas les deux espèces autant que possible, mais il m’est arrivé de le faire dans certaines situations : un lapin qui s’échappe et atterrit dans le parc des cochons d’Inde, une urgence où j’ai dû loger temporairement les deux ensemble… J’ai aussi accueilli en pension des groupes de lapins et cochons d’Inde qui vivaient ensemble depuis toujours. Résultat ? Aucun souci.
Une question d’individu et d’observation
On dit souvent que lapins et cochons d’Inde ne communiquent pas de la même manière. C’est vrai, mais est-ce réellement un problème ? Nous non plus, en tant qu’humains, nous ne communiquons pas comme eux, et pourtant nous nous comprenons. Un chat et un chien n’ont pas le même langage ni la même façon de jouer, pourtant beaucoup cohabitent harmonieusement. Il pourrait y avoir de nombreux autres exemples.
J’ai aussi pu observer des relations positives entre lapins et cochons d’Inde. Certains s’entendent très bien et s’adaptent l’un à l’autre. D’autres, en revanche, ne se tolèrent pas. Comme pour toutes cohabitations inter-espèces, il faut observer et s’adapter au cas par cas.
J’ai même eu un lapin qui était terrorisé par ses congénères. Un jour, il s’est réfugié dans le parc des cochons d’Inde, et ça a été comme une thérapie pour lui. Il a découvert la douceur d’une autre espèce et s’est progressivement apaisé. Grâce à cela, nous avons pu, petit à petit, lui faire accepter que certains lapins pouvaient être bienveillants. Aujourd’hui, après deux ans d’efforts, il vit entouré de congénères.
Mon avis actuel
Avec mon expérience qui continue d’évoluer, je ne conseille pas la cohabitation si l’un des deux animaux est malade ou en convalescence, ni en intérieur, ni en extérieur si l’espace est trop restreint. Mais dans de bonnes conditions, je me demande si le risque n’est pas plus faible qu’on ne le croit.
Bien sûr, mon avis pourrait encore évoluer avec le temps et de nouvelles expériences.
Suite à un débat lancé sur ma page Facebook, voici quelques témoignages :